On a craqué pour le Serengeti

20/02/2016

SAFARI : mot swahili signifiant “voyage”

Bien sûr, la Tanzanie est surtout connue de nous autres Muzungus pour ses safaris au milieu des animaux sauvages et les belles plages de Zanzibar… en partant, nous nous étions d’ailleurs dit que nous visiterions “au moins un parc animalier parce que quand même on n’est pas au Kenya ou en Tanzanie tous les jours”. Nous avions fait impasse sur le parc du Massai Mara au Kenya (souvenez vous…) pour raisons budgétaires (800€ pour 3 jours) et parce que cela impliquait de laisser nos vélos dans une agence de Kisumu pendant 3 jours pour faire 1 jour et demi de route en voiture (sur les 3 jours d’excursion) pour atteindre le parc et en revenir…et le cyclovoyageur n’aime pas les voitures.

L’équivalent (ou plutôt la prolongation) du Masaï Mara en Tanzanie s’appelle le parc du Serengeti… et il se trouve que notre itinéraire nous a fait passer littéralement DEVANT la porte d’entrée. Nous avons même aperçu depuis la route des troupeaux de gnous et quelques buffles… Cela nous a mis l’eau à la bouche et nous avons donc ré-envisagé l’éventualité d’organiser une journée ou deux de “game drive” dans le parc (c’est comme ça que l’on appelle ici le fait de partir à la recherche d’animaux dans le parc, en 4×4).

Nous arrivons donc vers 10H30 au camping aux portes du parc… après 3 heures de négociation (sans exagération) et une note réduite de 120€, nous optons donc pour une journée de game drive le lendemain dans le corridor ouest du parc, avec chauffeur et guide, dans un “vieux” 4×4 (c’était moins cher. on nous promet néanmoins que le 4×4 fonctionne et que le chauffeur est mécanicien, donc il pourra le réparer si jamais on a un problème. Rassurant.)

Au Kenya comme en Tanzanie, nous constatons que toutes les infrastructures destinées aux touristes étrangers (logements, parcs,…) pratiquent des prix très élevés,en total décalage avec la vie locale. Il est difficile pour nous parfois de nous “remettre dans la peau” de touristes, et de dépenser 2 semaines de budget (logement, nourriture) pour 1 journée dans un parc. Exemple probant : au lieu de rester au camping, nous avons fait 2 km jusqu’au petit village de Lamadi pour passer y passer la nuit. Une nuit en chambre double dans une “guest house” (chambre d’hôte) coûtant en effet 4 fois moins cher que la nuit en camping pour 2 personnes.

Nous sommes néanmoins excités comme des gnous pendant la migration à l’idée d’aller à la rencontre de tous ces animaux. Et nous n’avons pas regretté notre investissement!

Notre journée commence avec l’approche des impalas, des gnous et des buffles…

et même des petites mangoustes

et après de longues minutes de recherches près de la rivière, notre guide nous dit de lever les yeux : dans un arbre, une lionne majestueuse…

qui descend de sa branche pour protéger ces 3 petits lionceaux, qui sortent du buisson en contrebas

un moment magique

Des girafes Massaï (différentes de celles que nous avons pu approcher au parc de Nairobi, qui étaient des Rotchild)

Des oiseaux rigolos, comme le secrétaire

Un bel aigle

Une “piscine à hippopotame” ! Nous avons pu les approcher de près et surtout, les voir sortir de l’eau, de jour! Jean s’est d’ailleurs approché un peu trop près… pas content l’hippo!

Après le déjeuner, Jean repère au loin un gros éléphant solitaire. Notre guide et notre chauffeur le suivent et nous en approchent… très près… trop près… au moment où il a levé la trompe et commencé à courir dans notre direction, nous avons fait demi tour.

On s’est fait une petite frayeur, mais comme on dit par ici