Dernier jour à Nairobi avant départ (le vrai!)

Débordant de fer et de vitamines suite aux épinards délicieux que nous a proposés Gwenaëlle pour dîner (il s’agit de l’un des plats les plus connus de la cuisine kenyane « sukuma wiki »), nous décidons de poursuivre notre découverte de Nairobi au sud, vers le quartier « Karen ».

Nous commençons par un des traînes couillons les plus connus : le « Girafe Center », centre de préservation de la Girafe de Rothschild, l’espèce la plus menacée. Ce centre permet de réintroduire les nouveaux nés, à un an révolu, dans certains parcs nationaux. Les mères des troupeaux de girafes sauvages les adoptent facilement nous a-t-on dit. Leur donner à manger (des granulets de végétaux) permet de les approcher et même de les caresser. Mais gare au coup de tête de la girafe, notre voisine asiatique en a fait les frais.

Associé à ce centre, un aire de démonstration de gestion des déchets (tri sélectif, compost, …). Bonne initiative, malheureusement, les scolaires qui visitent le centre semblent plutôt scotchés aux girafes. Nous poursuivons par un « nature trail » qui nous permet de découvrir les différentes espèces d’arbres locales.

Sur le chemin pour aller au musée de Karen Bixen, nous dégotons un garage spécialisé de moto cross. J’expose mon cas de la fixation de sacoche avant de vélo où il manque trois vis. Je suis reçu par le patron (blanc) dans son container à pièces détachées et nous dégotons trois vis qui vont faire l’affaire…. enfin, j’espère !

Nous poursuivons par le musée de Karen Bixen, cette danoise qui a vécu au Kenya de nombreuses années entre la fin du XIX° siècle et le début du XX°. Elle avait pour vivre 6 hectares de plans de caféier (si nous avons bien compris) dont la production alimentait le marché londonien. Elle écrivit beaucoup, reçu des personnalités telles que Marilyn ou Arthur Miller) et échangea beaucoup avec ses ouvriers pour qui elle semble avoir été une protectrice.

Nous déjeunons sur le bord de la route, un frite saucisse revenu dans une huile bouillante sur un feu nourri. Les phacochères passent devant nous. Nous aimons cette Afrique !

Le centre culturel « Bomas » nous fait découvrir les différentes musiques et danses kenyanes traditionnelles. Spectacle intime puisque les artistes sont au moins trois fois plus nombreux que les spectateurs.

Sur le chemin du retour, nous rencontrons notre premier singe (« vervet baboon » à confirmer). Très à l’aise et nous, avec nos yeux de mzungus, émerveillés.

Le retour au centre-ville se fait dans les bouchons et les gaz d’échappement. Nous apprenons à nos dépends à faire l’appoint et payons 5 fois le prix du ticket, avec un très beau jeu de mauvaise fois du collecteur de monnaie du bus. On n’aime pas cette Afrique là !

Nous retrouvons en fin de journée Marie-Gabrielle, amie d’amie, et Anne, qui nous font découvrir un très bon restaurant éthiopien : le plat est une galette que l’on finit par manger une fois les accompagnement disposés dessus terminés. Un régal et une très bonne soirée avec elles. Mairie-Gabrielle appartient à ces femmes qui n’ont pas froid aux yeux, après plus de 5 ans à Nairobi (elle a même passé son permis de conduire ici!). Elle nous donne pleins de tuyaux, de bons réflexes. Elle nous raconte son voyage en 5 semaines de Nairobi à Cape Town (Afrique du Sud), ses endroits préférés, ceux qui semblent vraiment durs à vélo…. Elle reste dubitative sur notre projet: « pourquoi n’allez-vous pas à Zanzibar??? ».

Merci Marie-Gabrielle pour cette tranche de vie et à bientôt toutes les deux sur le blog.