Du 3 au 14 avril 2016 (on a du retard dans nos articles mais on essaie de le rattraper!)
Après un réveil à 5H30 à Stone Town, nous attrapons le ferry de 7H pour rejoindre le continent. A 9H30, nous revoici sur la grande route pour sortir de Dar Es Salam, direction plein sud!
Et nous voilà repartis dans notre “routine” de cyclo-randonneurs : des grandes routes presque vide, des enfants qui nous saluent en criant, des guest houses rudimentaires, des bars de village, etc… Mais aussi des rencontres sympathiques et inattendues : John, qui nous guida jusqu’à une super guest house sur son vélo; Salma et ses frères, enfants de la gérante de la guest house, qui ont gentiment nettoyé nos vélos tous boueux, Mister Saïdi qui insiste pour nous offrir une bière dans le bar de MCHINGA ; Latifa, petite fille de 6 ans, grande chanteuse et organisatrice de “facteur n’est pas passé” devant la guest house que tient sa mère à HOTELI TATU… et la première femme sur une moto que nous croisons dans le pays!
La météo change un peu, en effet, la saison des pluies a commencé. Nous nous sommes pris quelques grosses averses sur la tête, mais cela ne dure en général pas très longtemps, et ça rafraichit! Jean a fait des essais de pédalage en tong lors des plus grosses averses (pour ne pas tremper ses belles chaussures gore tex), pas très concluant…Heureusement, nous n’avons pas encore eu droit à une journée entière de pluie tropicale, on croise les doigts pour la suite.
Le paysage est très vert,, très sauvage… il nous arrive de faire 40km sans croiser âme qui vive, ce qui est très rare. On admire des étendues de cocotiers, des manguiers géants, et de plus en plus, des anacardiers = arbres à cajoux (2eme plus grosse exportation agricole en valeur de la Tanzanie!). On sent aussi que le bush qui nous entoure renferme des petites bébêtes sympathiques à voir les cadavres écrasés sur la route : milles pattes géants par dizaines, au moins 3 gros serpents, quelques uns plus petits…. et un jour, sur une route déserte, un ENORME lézard traverse devant nous; d’après nos recherches, cela pourrait être un “varan du nil”. Pas très rassurant, de loin, ça ressemble à un crocodile…
Le parcours, bien que longeant la côte, est plutôt “cassant” : des montées, des descentes, mais presque pas de plat… je déteste ça car je n’arrive vraiment pas à suivre Jean et ça me casse les jambes! Ce dernier m’explique que c’est à cause des “bassins versant” que l’on traverse… on doit descendre sans cesse pour traverser des cours d’eau, et remonter aussitôt. Soit, je déteste les bassins versant.
Mais après 4 jours de pédalage, 1ere pause bien méritée à KILWA MASOKO, ville côtière connue pour les ruines swahilis de KILWA KISIWANI. Ça sera notre jour de repos. Nous nous faisons accompagner de Djamila, guide locale pour visiter les ruines (qui ne sont accessibles qu’en bateau, car situées sur une île au large de la ville de Kilwa Masoko). Palais de sultans, Mosquées, tombes, et même une église portugaise transformée en forteresse par les sultans de Zanzibar… on remonte le temps, jusqu’au 11eme siècle. La ville de Kilwa Masoko est aussi connue pour ses pêcheurs : les hommes pêchent, les femmes, sur la plage, vident, trient et font sécher ou font frire les prises pour les revendre ensuite. Impossible de conserver le poisson “au frais”.
Nous reprenons la route quelques jours, même profil cassant, et la chaleur écrasante d’humidité revient… les guest houses aux lits trop courts nous donnent des torti colis. Dur dur la reprise. Même Jean est fatigué… (il va même jusqu’à accepter le doliprane que je lui propose). Nous ferons une autre pause à Lindi, ville côtière également, qui a connu son âge d’or avec le commerce des esclaves mais qui parait aujourd’hui un peu abandonnée. Port de boutre sans activités, ruines abandonnées, hôtels fermés. Mais nous sommes séduits par la douceur de vivre qui y règne. Jean s’y sent tellement bien qu’il décide de s’offrir une nouvelle tête chez le coiffeur du coin… je ne sais pas si j’arriverai à le suivre, avec un tel aérodynamisme.
Une grosse journée de pédalage nous mèneront à MINKIDANI, ville swahili aux accents de Stone town : vieilles bâtisses en pierre, marché aux esclaves, grandes portes en bois… et hôtel de luxe installé dans le vieux boma allemand, réhabilité par une ONG anglaise! Une pause reposante avant d’atteindre la dernière grande ville tanzanienne avant la frontière : MTWARA. On y fera nos provisions avant d’entrer au Mozambique; on nous a en effet prévenu qu’il serait difficile de s’approvisionner dans les villages que nous croiserions après la frontière…
Enfin des nouvelles, je commençais à m’inquiéter depuis le 12 avril! Sans doute difficile de trouver la connexion internet dans ces contrées sud tanzaniennes.
Merci Amandine pour ce bel article . Ha ha si Jean prend un doliprane, c’est que l’heure est grave! Et en plus s’il pédale en tongs, ça craint vraiment!!!
40 kms sans croiser âme qui vive, c’est sur que l’on ne connait pas une telle Afrique!!
Excellent l’épisode des “bassins versants”!! Hi hi surtout quand on les parcourt en transversal!!
Très belles photos, bravo.
A l’heure qu’il est, vous devez être entrées en Mozambique, annoncé comme difficile car plus pauvre.
J’espère que vous ferez bonne route et que nous aurons quand même bientôt de nouvelles s nouvelles!
Plein de bises et très bon courage à vous!
contente de vous retrouver surtout jean avec sa nouvelle coupe de cheveux j’aime bien
belles photoscomme toujours !!!
Bon je reviens du mozambique,épuisant cet aller retour!
Super les photos