Zanzibar fut aussi l’occasion pour nous de nous essayer à la cuisine Tanzanienne/Zanzibarite.
Nous nous sommes ainsi lancés dans un “atelier culinaire” proposé par une agence touristique locale, l’agence KAWA TOUR. Cette agence est organisée “par et pour les habitants de l’île” : elle propose des excursions et des visites guidées bien sûr, mais elle prend aussi en charge la formation de guides locaux et essaie de tisser des liens entre touristes et habitants de l’île.
Nous voilà donc partis au marché de Stone Town pour faire nos emplettes, avec l’aide du frère de la cuisinière : légumes, épices, poisson, riz… et on rajoute un petit bonus pour le dessert, des mangues !
Ensuite, on quitte la touristique Stone Town pour rejoindre un petit village à l’est de la ville.
Nous nous retrouvons chez Nuru. Celle-ci, aidée de ses copines, sera notre « chef ». Au menu de l’atelier :
- Pilau = plat traditionnel de riz épicé
- Mchicha = épinards locaux
- Ndizi na nazi = bananes à la noix de coco
- Samaki = Poisson, 2 variantes de cuisson, « soupe » ou « friture », les deux ayants été préalablement marinés au citron vert et au gingembre
- Chapatis = pain plat, rappelez vous, nous en mangions déjà au Kenya
- et une petite salade de crudités pour faire glisser tout ça
Le tout cuisiné traditionnellement au charbon de bois (on n’a pas eu froid).
Les Mchicha et les bananes sont cuisinés au lait de coco. Mais comment fait-on du lait de coco ? C’est « simple ». Il faut rapper l’intérieur des noix à l’aide de siège-rappe-noix de coco, après en avoir jeté l’eau (Nuru nous explique qu’il y a trop de résidus dans l’eau de coco pour l’utiliser). C’est physique ! Au bout d’une demi noix, on est épuisé… donc on se relaie. Ensuite, il faut mettre une tasse d’eau (minérale) dans la noix de coco rappée, bien mélanger, et essorer à la force du poing la mixture pour en extraire le lait. Et on recommence 3 fois ! Ce qui donne 3 « laits » : 1ere pression/2eme pression/3eme pression, qui seront utilisés à des stades différents de la cuisson. C’est technique le lait de coco, mais qu’est ce que c’est bon !
Les chapatis aussi c’est technique (et physique) ! D’abord il faut pétrir la pâte, mélange de farine, d’eau, de sel, d’huile et de margarine. Ensuite on étale sur une petite « table à chapati ». On roule comme une crêpe et on forme un petit escargot… et avant de cuire, on re-étale sur la table à chapati. Puis cuisson ! En rajoutant une bonne dose d’huile quand même (le gras c’est la vie).
Pendant ce temps, et après avoir mariné dans le citron et le gingembre, notre poisson cuit.
Et le plat principal de notre repas, le Pilau. Nous on adore ça, donc on vous en livre la recette.
Pour une dizaine de personnes.
Ingrédients
- 1,5kg de riz (basmati c’est meilleur)
- 5 patates
- 2 carottes
- 2 poivrons
- 4 oignons
- une dizaine de gousses de cardamome
- 2 cuillères à café de graines de cumin
- 1 ou 2 bâtons de cannelle
- 1 gousse d’ail
- 1 bon morceau de gingembre
- sel, poivre noir
- ½ bouteille d’huile…
Matériel
-
1 pilon et 1 grande casserole avec couvercle
Retirer les graines de cardamome de leurs gousse et les piler.
Couper en petits morceaux l’ail et le gingembre et les piler avec 1 cuillère à café de poivre noir.
Couper les carottes, poivrons, oignons en fin morceaux.
Couper les patates en deux.
Faire chauffer l’huile et y plonger les patates, puis les oignons. Faire cuire 10 minutes. Ajouter en suite les carottes et les poivrons, puis toutes les épices : cardamome, cumin, cannelle, mélange poivre/gingembre/ail. Ajouter ½ L d’eau et laisser cuire 10 min.
Verser le riz et une grande quantité d’eau chaude (jusqu’à ce que le riz soit recouvert), tester la cuisson au fur et à mesure et ajouter de l’eau si besoin. Quand le riz est presque cuit, sortir la casserole du feu, la mettre sur un feu très doux, couvrir à l’aide d’un couvercle recouvert de charbon chaud (pour que ça cuise aussi par dessus). Bon, on n’a pas encore trouvé comment faire dans nos cuisines modernes…
Laisser finir de cuire jusqu’à ce que toute la famille soit arrivée, et dégustez!
Le marché et la préparation nous aurons pris pas loin de 5H ! Nous sommes heureux quand tout est prêt, et on partage ce bon repas avec tout le monde : Zeyana, Raifat, Thukayla, Maryam, Tamim, Karim et bien sûr Nuru !
A votre retour comment être invitée à ce repas que je viens de lire !!!! j’en ai la goût à la bouche . Génial votre aventure . Bravo !!!!
C ‘est Moumouche ?
Gagné Moumine!
Et ici, on l’appelle “paka-paka”!
On salive d avance! J espere que vous trouverez tous les ingrédients en france pour nous régaler. Mais ça aura t y le même goût!
Qu’est-ce que c’est du boulot, mais qu’est ce que ca a l’air bon!
(ceci etant sans doute amplifié par cela !)
sur ce je vais aller faire bouillir de l’eau pour les pates… pas de quoi faire un blog pour ca… 😉
Minou Minou! Paka Paka! tu parles d’un invité surprise!! il a du roder pas loin tout le temps de la préparation!!
bon, j’ai sorti ma cardamone que j’utilise si rarement,. ancienne, elle sent encore très bon et , c’est décidé, j’en mettrai dans mon thé et dans mes plats, en pensant à vous
sur la photo, le pain me fait particulièrement envie!
bisous à vous
Salut Jean,
Quel bonheur de vous voir aussi heureux. Votre joie transpire sur vos visages comme en témoignent ces sourires tellement communicatifs !
Cet apprentissage de l’art culinaire africain semble bien marquer l’imminence de la “faim” de votre périple…;-)
J’ai hâte de recevoir ton invitation pour goûter ces mets et entendre les récits de cette magnifique aventure.
A très bientôt,
Amitiés,
Anthony
après avoir saliver , j’ai tous les ingrédients pour le pilau. En plus de Françoise , je prévois le plat pour combien de personnes?
EH les jeunes ça fait long sans nouvelles depuis le 12 avril????
C’est ramadan, je lis votre blog, j’ai faim …. 😀