Nairobi > Maai Mahu // 1er jour de pédalage

Nous voilà donc partis, jeudi 28/01 matin, de Nairobi.

C’est toujours un peu stressant de devoir quitter une grande ville… mais nous nous en sortons assez bien, grâce à la montre GPS de Jean. Nous rejoignons assez vite une route moins fréquentée, nous traversons les quartiers huppés de Westland. Après quelques kilomètres, nous bifurquons dans un petit village, sur une piste un peu boueuse. Cela nous permet de quitter la « grande route ». Il faut alors slalomer entre les trous, les amas de boue, les piétons… et faire bien sûr attentions aux matatus (minibus qui conduisent comme des fous) et autres véhicules à moteur.

Nous n’allons pas très vite, à cause de l’état de la route, mais aussi parce que ça monte ! Du coup, les habitants ont le temps de nous observer… on voit l’étonnement dans leurs yeux, ils froncent les sourcils… mais si on leur lance un « hi! » (salut!) leur regard s’éclaire et ils sont tous contents et nous font des grands coucous. Les enfants rigolent bien en nous voyants passer et nous hurlent des « HOW ARE YOU ??!!! ». C’est à celui qui criera le plus fort.

Nous nous arrêtons pour faire une pause à l’heure du pique-nique… mais nous n’avons rien dans nos sacoches. Nous nous retrouvons assis au milieu d’un groupe de nanas… à côté d’un stand de fruits. Et la « chef » nous coupe des tomates, pastèques pour qu’on les mange sur place. Entre temps un gars tout joyeux nous rejoint et nous pose des milliards de questions : où on va ? D’où on vient ? Mais pourquoi on fait ça ? Il n’y croit pas. Au moment de payer l’addition, on apprend notre 2eme leçon « anti arnaque » : toujours demander le prix de la banane AVANT de manger la banane.

Nous voilà repartis.

Nous rejoignons l’asphalte … mais aussi les gros camions. Pas très agréable.

Un gros orage éclate alors. Impossible de continuer. Même les camions s’arrêtent pour attendre l’accalmie. Nous essayons de nous abriter sous des arbres, puis avec notre bâche. La température chute et on commence à grelotter. On reste là 45 min à attendre que cela ce calme… on teste une alternative d’abris : la bâche tendue entre nos deux vélos et nous, accroupis dessous. Ça marche pas mal… mais on se mouille quand même un peu. Note pour le prochain voyage : prendre une bâche NON trouée.

 

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On continue donc sur cette grande highway encombrée de camion, et bientôt arrivons à une sorte de col avec vue sur la grande vallée du rift. Un panorama à couper le souffle ! Nous dévalons la pente après quelques photos. Les camions sont toujours là et on ne doit pas se laisser distraire par la beauté du paysage !

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Nous décidons d’arrêter notre 1ere journée de vélo à Maai Mahu. Ville absolument pas touristique. Les enfants nous sautent dessus quand nous nous arrêtons et veulent nous serrer la main. Ils sont tous mignons dans leurs uniformes. On dirait que c’est la sortie de l’école.

Nous dégotons un hôtel /restaurant à 8€ la nuit. Parfait pour notre budget.

Nous goûtons notre premier Ugali, sorte de polenta très compacte faite de plusieurs céréales…qui n’a pas vraiment de goût. Elle accompagne viande et poissons et se mange avec les doigts ! On prend un morceau, on le roule pour faire une boule, on creuse la boule pour en faire une sorte de cuillère, on trempouille et on enfourne ! Ça nous a beaucoup plu

Jean n’a d’ailleurs cessé de complimenter les cuisinières… on voyait qu’elles n’avaient pas l’habitude de recevoir autant de compliments.

Demain, direction Longonot et le lac Naivasha !

Amandine Written by:

De la garrigue et de l'accent qui chante au petit studio bellevillois, Des pas de samba aux affiches 4 par 3, Amandine sera la respo communication, la pharmacienne avisée. Lui revient également le choix des biscuits!

2 Comments

  1. 6 February 2016

    Haha, je reconnais bien le point de vue! 😀 Effectivement une route hyper dangereuse.
    Merci de me remémorer de jolies souvenirs.

  2. Taeetii
    8 February 2016

    Oh ! mes enfants, quelle épopée ! !
    A vous lire, j’ai le cœur qui palpite…
    J’ai le sentiment d’avoir traversé tous ces encombrements et me sens mouillée jusqu’aux os…
    J’espère que les biscuits de Nanou sont restés au sec et vous ont réconforté

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