Avez-vous la réponse ?

Voici un petit florilège des questions qui nous sont le plus adressées. Forcément, ces questions suivent au début bien souvent le même ordre. Mais certains nous surprennent.

Quoi qu’il en soit, il est quand même plus difficile de communiquer avec un Tanzanien qui après deux mots d’anglais, continuera en kiswahili.

D’où venez-vous ?

Je pris le parti de toujours répondre avec notre ville de départ de la journée. On place ainsi la discussion dans un espace -temps qui est totalement maîtrisé par notre interlocuteur. La conversation est plus suivie ensuite, par expérience.

Dans la même catégorie viennent évidemment : jusqu’où allez-vous ? Combien de km par jour ? Etc…

Tout ce trajet à vélo ?

En général, il faut placer un petit « hiiii » aiguë après la question. Ou juste après notre réponse. Cela marque le respect qu’un Africain de l’est vous porte (ou souligne encore la folie d’un muzungu!). Les plus communicatif font suivre ce « hiiii » d’un « tssss ». C’est toujours une occasion de les faire rire et de les surprendre.

Pourquoi à vélo ?

Cette question n’est pas si courante. Autant le comment voyage-t-on est sur toute les langues. Autant le pourquoi marque celui qui n’est pas encore satisfait de notre échange. Et tant mieux !

La réponse nous est toute trouvée : « parce qu’en voiture, on ne vous aurez pas rencontré ! ». et c’est bien vrai, le vélo est un formidable outil pour rencontrer les gens, discuter avec ceux qui nous sont sympathique, reprendre la route quand nous ne sentons pas l’échange…

Touriste ou en mission ?

L’incongruité du vélo les poussent à douter de notre simple envie de visiter et découvrir de manière linéaire pays et cultures plutôt qu’en archipel (ce qu’est tout voyage en transport motorisé : on ne visite que des points et on saute d’un point à un autre).

La mission peut être religieuse ou humanitaire quand on pousse la discussion.

Morale : un blanc en Afrique est donc soit consommateur (le touriste), soit prosélyte (le religieux). Sinon, il culpabilise des deux précédents (l’humanitaire).

Combien de tribus en France ?

Haha, peut-être la question devant laquelle je reste le plus souvent aphone. Ici au KENYA ou en TANZANIE, l’origine de la tribu est primordiale. Comme je l’avais appris au Rwanda, elle est même indiquée sur la carte d’identité (enfin, je tire cela d’une carte aperçue). Avec 42 tribus au KENYA et plus de 120 en TANZANIE, le choix est vaste. La tribu est constituée d’une langue, d’une origine géographique, d’une culture plus ou moins bien conservée mais toujours revendiquée.

Je soumets à vos critiques ma réponse d’une dizaine : Cht’i, Picards, Bretons, Basques, Occitans, Provençaux Corse, Savoyards, Alsaciens… sans compter les DOM.

Est-ce que vous êtes mariés ? (ou alternative : c’est qui lui/elle pour toi?)/ Avez vous des enfants ?

On passait vite au début sur ces questions là. Erreur ! Très importante. Si nous répondons que nous ne sommes pas mariés, alors la drague est permise et plutôt directe et musclée ! Le summum est atteint lorsque une femme me dit qu’elle n’aime pas les Africains mais les blancs pour leur « caractère ». Bref, nous avons vite appris que pour être tranquilles, mieux valait être mariés !

Comment je peux aller travailler en France ?

Beaucoup de Kenyans/Tanzaniens nous font part de leur grande motivation pour travailler, que leur pays ne leur laisse pas assez de possibilité. Alors pourquoi pas tenter l’Europe ?

Je tente de leur dire qu’en France, travailler nécessite d’être titulaire d’un visa, ce qui me semble être plutôt difficile en ce moment. Je leur évoque l’impératif de maîtriser la langue. En effet… et en Angleterre alors ?

Jean Written by:

Des plateaux de la rude steppe lozérienne aux douceurs lyonnaises, Des chaussures de course à l'amorti salvateur aux crampons agressifs du foot à 8, Jean sera responsable du parcours, du matériel, de son entretien et son bon fonctionnement.

6 Comments

  1. Tyranoploch
    26 February 2016

    Bonjour chers touristes bi cycliques,..
    Je constate Jean que tu es toujours aussi mordu de vélo. Dire que te suivre sur les “trois causses” était déjà une torture en soi, j’ose pas imaginer l’état de vos mollets :-).
    Ceci étant j’aurai moi aussi une question, enfin une invitation plus exactement. N’allez pas croire que je ramènes tout à moi mais j’organise une petite sauterie a Barjac (de lozère) le 2 juillet. Trente balais ça se fête parait-il, et quitte à marquer le coup, si tu étais de la partie cela me ferait bien plaisir. Bien sûr ton épouse est la bienvenue…
    En attendant j’espère que tout se passe bien pour vous deux, soyez prudents, gare aux crampes et un bisou froid et gelé du fin fond de la lozère

  2. yves
    26 February 2016

    Je venais de finir de lire le premier tome de “la famille Poussin” à travers l’Afrique, au moment de votre départ ( coïncidence) !
    D’autant plus heureux de continuer l’aventure avec vous !
    Bonnes aventures!
    Bises à tous les deux

  3. 1 March 2016

    Et personne ne vous demande votre activité professionnelle? Ça leur évoquerait quoi consultant pour les collectivités en eau potable ou responsable marketing? Et eux, c’est quoi leurs métiers?

  4. mothais marcelle
    2 March 2016

    question en effet la plus importante!!mais que ferait il donc en france?

  5. Claire et Seb.
    8 March 2016

    Excellent…. Et très bonne remarque de Moth Moth!!;)

  6. anne
    16 March 2016

    Et lui… à 30 ans : combien de femmes ? elle : combien d’enfants ?

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